Le dépistage du cancer du col de l'utérus
Le cancer du col de l'utérus se développe le plus souvent sans provoquer de symptôme particulier, tout au moins à son début.
C'est la raison pour laquelle un suivi gynécologique et des frottis réguliers sont indispensables pour le détecter tôt. Les premiers signes que peut donner un cancer invasif sont généralement des saignements en-dehors des règles et en particulier après les rapports sexuels.
Ces symptômes ne sont toutefois pas spécifiques d'un cancer du col de l'utérus et peuvent avoir d'autres causes. Si vous les observez, il est indispensable de les signaler à votre médecin.
Quand faire un frottis ?
Le dépistage du cancer du col de l'utérus, par frottis , s'adresse aux femmes à partir de 25 ans. Il est recommandé de le réaliser tous les trois ans (après deux premiers frottis normaux pratiqués à un an d'intervalle). Ce suivi doit être poursuivi, même après la ménopause, jusqu'à l'âge de 65 ans. Par ailleurs, les anomalies liées aux virus HPV évoluant lentement, il est important d'être suivie, même en l'absence de rapports sexuels sur une période donnée.
Pourquoi le dépistage est-il recommandé jusqu'à l'âge de 65 ans ?
Ces recommandations s’appuient sur les publications de l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (ANAES), aujourd’hui Haute Autorité de Santé (HAS). Le cancer du col de l’utérus se développe très lentement sur des lésions identifiables parfois plusieurs années avant. Ces lésions se développent suite à une infection persistante par le virus HPV, la contamination se faisant le plus souvent dans les premières années de la vie sexuelle.
L’incidence du cancer du col de l’utérus varie avec l’âge et le pic se situe autour de 40 ans, puis l’incidence diminue en fonction de l’âge. C’est entre 25 et 65 ans que le risque de développer des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus est le plus important. Au total, près de 80 % des cancers du col de l’utérus sont diagnostiqués avant l’âge de 65 ans. En recommandant le dépistage entre 25 et 65 ans, on touche ainsi les femmes les plus concernées par la survenue de ce cancer.
Au-delà de 65 ans, le risque de voir se développer une lésion précancéreuse ou cancéreuse est plus faible et un dépistage réalisé régulièrement jusqu'à 65 ans rend peu probable la survenue d'un cancer après cet âge. Toutefois, si un dépistage, tous les trois ans, n’est plus recommandé au-delà de 65 ans, un suivi gynécologique régulier reste nécessaire.
Je suis enceinte, puis-je faire un frottis ?
La grossesse n'est pas un obstacle à la réalisation d'un frottis. En effet, Il n'y a aucun risque à effectuer un frottis durant cette période et notamment aucun risque infectieux ou de fausse-couche. Ce frottis de dépistage peut être réalisé par une sage-femme.
Combien coûte un frottis ?
Le coût comprend le montant de la consultation pour le prélèvement et environ 15,40 € pour la lecture du frottis par un anatomopathologiste. La réalisation et la lecture du frottis sont prises en charge dans les conditions habituelles de remboursement de l'Assurance Maladie. Le coût restant est remboursé, le cas échéant, par votre organisme d'assurance complémentaire. Pour les bénéficiaires de la CMUc, la prise en charge est à 100 % et sans avance de frais.
Une fois vaccinée, ma fille sera-t-elle dispensée de frottis de dépistage régulier ?
La vaccination ne protège pas contre tous les types de papillomavirus humain (HPV) et n'élimine donc pas totalement le risque de cancer du col de l'utérus. Elle ne dispense pas d'un dépistage régulier à partir de 25 ans. De 25 à 65 ans, vaccinées ou non, toutes les femmes devraient faire un frottis de dépistage tous les trois ans.
